Aujourd’hui nous verrons deux méthodes de construction d’intrigue. Ces méthodes sont surtout utiles pour les écrivains qui découvrent leur texte au fur et à mesure, sans le planifier. Ces deux méthodes sont celles du cycle d’essais-échecs et du “oui mais, non et”.
La première notion que nous aborderons est celle du cycle. Ci-dessous, la façon la plus simple de représenter la tension.

Pendant que le héros tente de renverser la situation, la tension est construite. Quand il perd, elle redescend. Dans ce modèle il est facile de tomber dans le piège d’une histoire immobile. Sanderson propose le modèle suivant :

Les pics de tension sont répartis tout au long de l’histoire. Ainsi, nous avons toujours la sensation que l’intrigue progresse. Ces cycles d’essais et d’échecs permettent de maintenir une tension constante, qui augmente au fur et à mesure de l’histoire. Il faut trouver le bon niveau de granularité dans les pics, on ne veut pas que le lecteur soit sous tension au moindre bruit.
La seconde méthode est celle du “oui mais” et du “non et”. Elle est simple de principe et d’application. Vous introduisez un problème. Votre personnage essai de le résoudre. Cela fonctionne-t-il ? Si oui, il y a un mais. Si non, nous ajoutons une nouvelle composante au problème.
Exemple : votre petit frère est perdu dans une grande ville.
Vous essayez de le récupérer. Il est jeune et un malheur est si vite arrivé. Vous courrez en criant son nom à travers les rues.
(Cela marche-t-il ? : oui, mais) Vous le trouvez, mais il ne veut pas vous voir. Il s’est échappé en connaissance de cause et voulait rester seul. Pour vous faire bien voir, vous allez vous promener au zoo. Une fois là-bas, vous lui achetez des bretzels. Il y en a au sel et au sucre.
(Cela marche-t-il ? : non, et) Il n’apprécie pas particulièrement les bretzels, et il a libérer le T-Rex de son enclos.
Dans l’exemple, nous voyons clairement les deux possibilités. En ajoutant des “et” et des “mais”, l’histoire avance d’elle-même. Il faut être particulièrement précautionneux quant à la causalité. Nous aurions pu écrire. Votre petit frère s’est perdu en ville. Vous criez pour le retrouver. Cela fonctionne mais il ne vous aime pas. Vous lui achetez des bretzels. Cela ne marche pas et le T-Rex est libéré.
La causalité, des raisons et de la motivation. Chaque personnage doit agir comme s’il était libre et non pas un instrument de l’intrigue.
La note de fin. Notons que dans la plupart des histoires, les personnages tentent au moins 2, voire 3 fois avant de résoudre un problème. Adaptez le !
A la prochaine !