Aujourd’hui nous vous partageons un court article qui traite de quelques bon prologues et promesses, et de la structure de l’intrigue. C’est parti !
Selon Brandon Sanderson, l’un des meilleurs prologues de cinéma est celui du film Indiana Jones. Le prologue est exactement comme une mini histoire d’Indiana Jones, drôle, pleine d’action et rocambolesque. A la fin de ce prologue, Indiana Jones échoue, ce qui renforce le côté humoristique. Cela rend également plus subtile la promesse qu’il sera couronné de succès à la fin du film.
Quant au timing des promesses, Sanderson raconte l’histoire d’un de ses amis écrivain, dont il ne donne pas le nom. Sanderson et son ami ont tous les deux sorti leur livre au même moment, mais celui de Brandon a décollé avec sa carrière alors que l’autre non. Les deux œuvres sont des histoires de fiction avec une nouvelle perspective, un nouveau twist sur les archétypes du genre. Outre la chance et le hasard, il est possible d’expliquer les différences de succès des deux livres par les différences de structure. Le livre de Sanderson effectuait la transition entre la fantasy et la nouveauté assez tôt, après l’avoir annoncé aux lecteurs dès les premiers chapitres. Le livre de son ami était une fantasy absolument classique, jusqu’au dernier tiers du livre. A ce moment-là, les lecteurs contents de lire une œuvre classique étaient rebutés par le changement de ton, et ceux qui auraient apprécié lire une œuvre nouvelle n’ont pas tenu assez longtemps.
D’un point de vue financier, il est important d’annoncer à vos lecteurs ce qui les attends, et de leur donner ensuite.
Parlons à présent de l’intrigue !
La technique la plus célèbre pour créer une intrigue est celle des 3 actes.
Il existe un nombre conséquents d’articles ou de commentaires sur internet qui font référence aux « 5 types d’histoires » ou aux « 9 types d’histoires ». C’est techniquement vrai, au même titre que de dire que les animaux vivent soit dans l’eau, soit sur terre. La véracité de ces énoncés ne prend pas en compte la diversité existante.
Le format des 3 actes est le suivant :
Introduction – Confrontation – Résolution
L’introduction permet de présenter les personnages, d’établir la situation et de donner le ton de l’histoire. La confrontation intervient après le point de crise. C’est le moment ou le personnage est poussé à prendre une décision. Cette décision l’emmène sur un chemin d’où il ne pourra pas faire demi-tour. En Anglais, on dit souvent que « Things get worser » (ce qui signifie que les choses empirent vraiment beaucoup). Enfin, la résolution est introduite par le « Low Point » (« point le plus bas » en Français). Il s’agit du moment à partir duquel les choses ne peuvent pas empirer pour les protagonistes. Typiquement, les personnages font plusieurs tentatives pour se sortir de la mauvaise situation, mais tout rate, jusqu’à ce qu’il ne soit plus possible d’échouer. La résolution donne ensuite lieu à une conclusion satisfaisante à l’histoire. Satisfaisante ne signifie pas que le gentil gagne, mais plutôt que les promesses faites au début sont toutes tenues.

Ce modèle d’intrigue permet d’apporter de la structure à l’histoire. En simplifiant un peu, on peut dire que la première partie apporte les promesses de l’histoire, la seconde nous montre les tentatives et échecs et la troisième nous apporte la conclusion. Il ne s’agit cependant que d’un cadre et non pas d’une règle absolue.
Sanderson nous suggère plusieurs autres outils pour structurer les intrigues et les histoires. L’une de ces recommandations est la série sur la structure à 7 points de Dan Wells.
La prochaine fois nous verrons des notions d’intrigue plus en détails, notamment les bases du voyage du héros de Campbell.
A la prochaine !